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décrypt'art - Page 19

  • Une oeuvre exceptionnelle de Béatrice Casadesus (par Régine)

    Pour suppléer à l'absence du portrait de Marguerite d'Autriche peint par Bernard Von Orley, conservé dans le Monastère royal de Brou (Bourg en Bresse) et prêté pour l'exposition "France 1500" au Grand Palais, la conservatrice du Musée a eu l'heureuse idée de demander à plusieurs artistes contemporains de marquer à leur façon la présence de Marguerite dans les lieux.

    Béatrice Casadesus prend à bras le corps cet immense espace avec une vision d'architecte et de sculpteur qu'elle fut. En incitant le regardeur à se déplacer pour contempler son oeuvre, elle l'invite à voyager parmi les flots et les nuages d'un paradis de la couleur.

    Fille de l'Empereur Maximilien, petite fille de Charles le Téméraire et tante de Charles Quint, Marguerite d'Autriche faillit être reine de France - elle fut fiancée à 3 ans à Charles VIII qui en avait 13 -. Deux fois veuve, d'abord du roi d'Espagne, puis de Philibert de Savoie, elle décida à 25 ans de se retirer du monde et fit construire le Monastère de Brou afin d'y finir ses jours. L'église, de style gothique flamboyant, est une merveille architecturale, d'une très grande pureté : pas de vitraux, pas de chapelles latérales, pas de décoration, elle s'élance vers le ciel et par beau temps la lumière y entre à flots. C'est dans la nef que Béatrice Casadesus a installé une oeuvre somptueuse.

    GEDC0009.JPGUn flot de voiles vaporeux peints à la main sur un support appelé "intissé", où se mêle toute une palette de couleurs subtiles - on pense à celles des fresques de Fra Angelico, Piero de la Francesca ou Giotto - tombe en cascade de plus de 16 m de haut du balcon adossé à la façade. Béatrice Casadesus qualifie ces voiles de "mues", terme qui lui est cher et qui sont, dit-elle, comme un passage qui s'opère entre l'espace plan du tableau à l'espace de l'architecture. Sur le sol de la nef elle a installé un immense bouillonnement de ces mêmes "mues"GEDC0011.JPG où, comme dans les ciels peints par Le Corrège, se perdent toutes les nuances du bleu. Ce dispositif est encadré de 4 diptyques. Un lien impalpable se tisse entre ces peintures abstraites à dominante bleue rehaussée d'or, le sol, le mur du fond animé par les mues et les enluminures des livres d'heures, les tapisseries dont on ornait les murs de pierre, la richesse des vitraux de l'époque de Marguerite.GEDC0015.JPG

    En rendant proche un temps éloigné ce dispositif totalement contemporain est en parfaite adéquation avec la spiritualité et le raffinement de Marguerite ainsi qu'avec le rayonnement de l'église à son époque.

    D'une ampleur exceptionnelle, cette oeuvre de lumière, à la fois forte et fragile, toute tendue vers l'élévation, l'immatériel a occulté pour moi celles des autres artistes invités à participer à cette aventure : Rahymond Hains, Marie Morel, Jean Xavier Renaud et Gaëlle Foray.

    Visions contemporaines de Marguerite d'Autriche - Monastère royal de Brou à Bourg en Bresse, jusqu'au 24 janvier 2011.

     

  • René Guiffrey (par Sylvie)

    10 septembre 2010 (40) b.jpg10 septembre 2010 (29) b.jpg055.jpgAprès un long silence de deux mois, nous voici à nouveau opérationnelles.      Remontant du sud de la france, j'ai fais un arrêt à l'Isle sur la Sorgue pour voir les dernières oeuvres de René Guiffrey dans un nouveau lieu d'exposition, la galerie DNR, qui s'est installée au Village des Antiquaires de la Gare, un endroit plein de charme.

    Ceux qui connaissent le travail de Guiffrey (voir la note d'avril 2010) ne seront pas étonnés de tant de rigueur. La thématique géométrique demeure, le verre se superpose toujours pour créer des profondeurs dans des transparences colorées;  papier et  miroir restent les mediums de prédilection de cet artiste exigeant.Si le carré a longtemps été chez lui une forme presque obsessionnelle dans une recherche de troisième dimension, l'étirement semble lui devenir une nécéssité. On aurait pu peut-être, l'augurer dans ses poliptyques passés, mais là, avec la colonne "Joyce"en miroir, qui fait voir différentes facettes du monde  et"Cordoba", ces cinq pièces sur papier faisant un circuit fermé, pas de doute. D'ailleurs le titre complet de l'exposition est:" Cordoba, alentours et autres", comme la preuve d'un élargissement de la vision. 

    René Guiffrey, galerie DNR, village des antiquaires de la gare, 2bis rue de l'egalité, 84800 l'Isle sur la Sorgue. 06 20 39 06 69. Jusqu'au 31 décembre 2010.

     

     

  • Gasiorowski (par Sylvie)

    La route des vacances réserve de bonnes surprises. Descendant vers le sud, j'ai fait un arrêt au Carré d'Art, à Nimes. Gérard Gasiorowski occupe la place. L'exposition est passionnante, ne la ratez pas.     Elle met en lumière la variété et la richesse du travail de cet artiste né en 1930 et mort en 1986, son rapport haine-amour avec les maitres du passé, l'histoire de l'Art, et la peinture elle même qu'il n'arrête pas de détruire et de magnifier. Un artiste iconoclaste et tout en contradiction, qui ne s'est pas contenté d'une évolution linéaire. Et quel coloriste!" Recommencer. Commencer de nouveau la peinture" disait-il. Et la formule sert de sous-titre à l'exposition.

    Oeuvre complexe, en renouvellement permanent, faite de revirements, travestissements, dédoublements, recouvrements; oeuvre troublante par son hétérogénéité qui fait se côtoyer ici des peintures d'une figuration hyperréaliste, des barbouilles qu'il appelle "croûtes" ou "régressions"; des séries de motifs comme autant d'exercices techniques, des toiles abstraites et des installations. Son questionnement sur la guerre, la ruralité, l'art Gasiorowski regressions-les-fleurs-1973_1274259011.jpgrupestre ou Cézanne, Rembrandt, le paysage ou la photo est à prendre comme un questionnement sur la peinture et la quête d'une nouvelle expression Gasiorowski Teaureau 021.jpgdivers 025.jpg23082010_004.jpgpicturale. Et chaque oeuvre a une double signification. Epuiser la peinture, la détruirepour la magnifier.           

    Comme une planche d'herbier, des fleurs à la fois très stylisées et très barbouillées. Elles sont à la fois des gammes et des souvenirs. Les fleurs, série "Les régressions", 1973,37x37cm chaque. (photo 1)            Cette drole de forme abstraite est pourtant une partie de taureau en référence à l'art rupestre. Seule la patte arrière est figurée, le taureau est amputé. Il s'agit en quelque sorte d'un reste de préhistoire...avec quand même un sexe. "La vie bat encore" commente l'artiste. Lascaux- Grand Taureau dans le diverticule axial, 1984,  195x195cm,série "Cérémonie.(2)                                                                               Pour se moquer d'un attribut bourgeois comme le chapeau et de toutes les formes d'académisme  Gasiorowski a inventé l'Académie Worosis-Kiga où tous les élèves ont dû faire des chapeaux. Le professeur est un despote et symbolise les carcans de notre époque. Préparation des Classes à Worosis-Kiga, 1975-1976 (3).                                                                                                              Imbrication de lignes rouges, abstraction pure  inspirée de l'art tantrique certes mais surtout tentative de forme sur un grand format et manifeste de simplicité picturale. Aro Gu Rerec, série "Les symptômes", 1983, 250x200cm.(4)

    Gérard Gasiorowski, Carré d'Art-Nîmes, place de la Maison Carrée, 30000 Nîmes. 0466763570. De 10h à 18h, du mardi au dimanche inclus. Prolongée jusqu'au 10 octobre.

     

  • Wim Delvoye au Musée Rodin (par Régine)

    Aussi provocateur que l'oeuvre du sculpteur belge Wim Delvoye était le pari d'exposer quelques unes de ses sculptures au Musée Rodin. Faire se côtoyer ddans le prestigieux cadre XVIIIème de l'hôtel de Biron les oeuvres d'un artiste rendu célèbre pour sa scatologique machine Cloaka reproduisant le processus de la digestion et ses cochons tatoués, était un défi. Non sans ironie, Wim Delvoye le relève avec panache, à travers quatre pièces.

    - Wim Delvoye 014.JPGDans la cour d'honneur une immense tour de 10 m de haut se dresse devant nos yeux, véritable dentelle de métal dans le style gothique le plus flamboyant et dont la complexité des détails a été poussé à l'extrêmeWim Delvoye 017.JPG. Posée sur un socle ajouré, sa sophistication court circuite la simplicité du dôme doré des Invalides et la tour Eifel qui se profilent en toile de fond. Elle forme intentionnellement avec ces deux monuments si typiques du paysage parisien un triangle insolite et en active la présence. Fait en acier Corten, découpé au laser, et non en pierre, matériau noble dont on bâtissait les cathédrales, cette tour jette un pont entre plusieurs époques bien différentes et associe le sacré et le profane.  La rouille qui envahit peu à peu la teinte argent de l'acier souligne la fragilité de toute construction humaine si élaborée soit-elle. Faire une oeuvre très sophistiquée avec un matériau pauvre est typique du travail de Wim Delvoye qui fonctionne sur le télescopage d'objets, de matériaux ou d'idées antagonistes.

    -Wim Delvoye 022.JPG A l'étage l'artiste a installé une réplique en miniature du portail de son atelier, également en acier finement travaillé. Comme Rodin qui déclina à satiété les différents éléments de sa porte de l'Enfer, Wim Delvoye énumére, avec humour, les thèmes de son vocabulaire plastique : la figure virile de M. Propre muni de son intestinWim Delvoye 024.JPG, les logos de MGM et de la Warner... Dans bruit de ferraille les portes s'ouvrent et se ferment sans interruption. Placée face à un miroir ce mouvement invite le visiteur à pénétrer dans la pièce ; ce va et vient aurait-il une connotation sexuelle ? Comme dans l'ensemble de son oeuvre le scatologique et l'esthétique s'y côtoient.

    - Wim Delvoye 026.JPGPlus loin et en écho à la sculpture "Le Christ et Madeleine" de Rodin, deux pièces de bronze patiné appelées "Hélix" ressemblent de loin à une couronne d'épines déroulée. De près ells s'avèrent être une succession de crucifix placés horizontalement, en vrille, longue hélice qui rappelle la structure de l'ADNWim Delvoye 029.JPG. Science et religion auraient-ils partie liée ? Se trouve aussi bousculée notre vision habituelle du Christ en croix, toujours isolé et érigé verticalement.

    -Wim Delvoye 031.JPGLa dernière oeuvre est la plus décapante. Faisant face à des vases grecs à figures rouges sur fond noir ayant appartenu à Rodin, Delvoye a transformé deux bombonnes de gaz en les ornant très soigneusement d'un décor similaire. Reproduction sur des objets triviaux de motifs qui font partie du fond de notre culture. Au milieu de tous ces chefs d'oeuvre le bonbonnes suggèrent sans doute la charge explosive de l'art contemporain, la possibilité d'utiliser toutes sortes de matériaux, le recyclage infini des images, etc..

    Dommage qu'il n'y ait que quatre oeuvres : on reste un peu sur sa faim. L'iconoclasme de Wim Delvoye, qui tient peut être à ses origines belges,  force à une réflexion sur la condition humaine en faisant se heurter la perfection et le dérisoire, la fange et l'or, la religion et la science, les temps anciens et notre monde moderne

    Musée Rodin, 79 rue de Varenne, 75007-Paris (01 44 18 61 10). jusqu'au 22 août 2010. Ouvert du mardi au dimanche de 10 j và 17 h 45.

  • Gilles Barbier (par Sylvie)

    Gilles Barbier : « There is no moon without a Rocket »

    Il y a dans le travail de Gilles Barbier présenté chez  Georges-Philippe et Nathalie Vallois quelque chose de réjouissant comme peuvent l’être des bricolages fantaisistes et faussement maladroits touchant à la science-fiction. Et puis une autre veine plus proprement picturale donnant à  voir un monde en mouvement, proliférant, viscéral … la marmite de la création, une part délirante qui peut mettre un peu mal à l’aise. Le lien ne m'est pa apparu du premier coup sauf, peut-être, par un  attachement certain à ce qui fait notre monde, la matière, en perpétuel renouvellement, et un regard distancié qui introduit la démesure, le lilliputien ou le surdimensionné. Ne cherchez pas le réel comme vous avez l’habitude de le voir !

    Chaque œuvre est une histoire en soi, une cosmogonie totalement inventée mais cohérente et logique, issue d’une «  possibilité du monde » qui mélange les genres, les sujets, les medium, l’échelle et que l’artiste semble avoir plaisir à traiter minutieusement avec des outils particuliers, emporté dans un élan créateur, une imagination débordante et une bonne dose d’humour : la vision d’un monde primordial malléable à l’image de la plasticité du cerveau.

    J’ai choisi quatre oeuvres (Toutes photos courtesy galerie GP et N. Vallois)

    « Le monde comme une maison sur un arbre », 2010 (Bois, peinture à l’huile, rhodoïd, corde, flocage, _MG_3596.jpgbonzaï, env. 250x165x130cm). C’est une grappe de cabanes en bois construites sur un bonzaï, un ensemble de maisonnettes miniatures, comme un rêve d’enfant, une utopie communautaire et écologiste ou une maquette d’architecte à la réalisation précise et incongrue. Il y a de l’essaim dans cet agglomérat de cellules et de délicieuses bizarreries d’agencements et de combinaisons.

    « Le monde en forme de tong », 2010 (technique mixte, 137x85x185cm) ou l’histoire, dans une grosse boite en forme de tong, d’un créateur, le grand requin, qui vit dans les profondeurs de la mer et d’un marcheur qui marche le long du temps. Des combats qu’ils mènent naitront des archipels, le soleil, la lune, un volcan, la tempête et les tremblements de terre. Et les cauchemars des hommes se retrouveront au fond des abysses…Une représentation allégorique de l’univers, le_monde_en_forme_de_tong3.jpgjamais définitivement abouti, et de celle des hommes, en conflit permanent.

    « In the soup… » », (le titre est très long) 2010, (technique mixte, 180x100x95cm)  pointe l’imbrication _MG_3555.jpgdes choses, les émanations, les tissages qui forment toute matière. Une vraie chimie. On ne sait plus si tous ces filaments sont des vers de terre, des intestins, des rubans, de la broderie ou du fromage fondu mais cela suggère la capacité du monde à changer d’état, ses innombrables possibilités, des pires aux meilleures.

    Ceux qui sont allés au Brésil reconnaitront peut-être dans le « Trou du cul du monde », 2010 lemondetrouducul3.jpg(technique mixte, 137x85x185cm ». l’image des favelas de Rio.  Sur les hauteurs de cette installation à l’échelle du jouet, des cabanons multicolores entassés, sur l’autre versant un amoncellement de sacs poubelle, au centre… une ouverture circulaire. Allez savoir si elle vient d'expulser ces excréments ou si elle s’apprête à les engloutir. Vous voulez  mon avis ?: Ce monde là est bien loin de nos préoccupations d’occidentaux (modèle réduit), c’est le dernier refuge d’une population rejetée (sur les bords de la société) et le cratère va effacer, enfouir, transformer ce réel éphémère et fragile.

    Décidément dans l’œuvre de Barbier il est toujours question d’instabilité. Exit le rassurant mythe créateur et vive le ludique et le poétique.

    Gilles Barbier, « there is no moon without a Rocket », galerie GP. et N. Vallois, 36 rue de seine 75006 Paris. tel: 0146346107, jusqu’au 31 juillet 2010.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Balade à Chelsea (par Régine)

     

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    Je n'avais pas remis les pieds à New York depuis 25 ans ! Comment allais je retrouver cette ville qui m'avait tant fascinée ? A peine descendue de l'avion je me précipitais dans Midtown : Time square, Madison avenue, Fifth avenue, etc...Bien peu de choses avait changé. Je retrouvais "the Big apple" telle que je l'avais connue, peut-être un peu vieillie, moins trépidante, moins fantaisiste (finis les acrobates du roller et du cyclisme se faufilant dans la foule). Je l'avais quittée dans la fleur de l'âge et la retrouvais vieille dame assagie.

    Ma surprise a été dans la transformation de certains quartiers : Harlem devenu presque provincial, Brooklyn très branché, mais c'est celle de Chelsea qui est la plus troublante. Les galeries ayant déserté Soho, où elles ont été remplacées par des boutique de design ou de mode, ont envahi en masse le quartier ouest de Chelsea. Il y en a des dizaines et des dizaines, installées à plusieurs au rez-de-chaussée et dans les étage d'anciens entrepôts. Leur taille varie de quelques m2 à d'immenses surfaces au luxe souvent impressionnant. S'y balader n'a rien à voir avec le circuit de nos galeries parisiennes du Marais, encore moins celui tout récent de Belleville.

    Les oeuvres exposées sont de qualité très variable, quelques unes, d'artistes inconnus de moi, ont cependant retenu mon attention telles les sculptures du cubain Alexandre Arrechea. Ce sont des maquettes de grattes ciel dont la base, rendue malléable, s'enroule sur elle-même, permettant d'en faire varier la hauteur. Sont ainsi mis à mal, avec humour, leur taille, leur rigidité et par là même leur concept (photo n°1)004.JPG. Des cubes dans tous leurs états : emboîtés, transparents, ouvert sur un ou plusieurs côtés sont magnifiquement peints en noir et blanc par un certain Ion Zupcu.

    Mais le clou reste la prestigieuse galerie Gagosian (photo 2). Possédant plus de 10 antennes de par le monde, dont déjà 3 à New York, elle vient d'en ouvrir une nouvelle à Chelsea - toutes les grandes enseignes se doivent désormais d'avoir une succursale dans ce quartier car c'est là que "ça se passe" (Yvon Lambert vient d'y ouvrir la sienne) -. L'espace est grandiose (photo 2)011.JPG et a laissé pantoise la parisienne que je suis, habituée à de belles galeries, certes, mais pas de cette taille, ni de ce luxe. Une grande exposition de natures mortes de Roy Lichtenstein (1923-1997) s'y tenait et la beauté, la fraîcheur de cette oeuvre renforçaient encore celle des lieux. L'atmosphère de ces "still life", peintes entre 1972 et 1980 est bien différente de celle que dégage généralement ce genre. Utilisant les 3 primaires, les points ou les hachures de Ben-day, soulignant d'un traits noirs le contour simplifié des objets représentés, forçant l'aspect mécanique des reproductions qu'il utilise, Lichtenstein, qui a parfaitement digéré ses prédécesseurs (Cézanne, Matisse, Léger, Gris,...), fait des peintures extrêmement plates, vigoureuses et joyeuses. Voici quelques photos d'oeuvres qui m'ont enthousiasmée (photos 3 et 4)010.JPG
    008.JPG, notamment la sculpture toute simple de ce verre (photo 5)006.JPG.

    Dans d'autres vastes lieux j'ai pu voir un accrochage de feutres de Robert Morris (1931)(photo 6)014.JPG, des panneaux de verre gravé de Kiki Smith (1954), mais dans la plupart des cas les artistes m'étaient totalement inconnus et leurs travaux assez médiocres.

    Le mystère demeure de savoir comment le marché peut absorber toutes ces oeuvres d'autant plus que ces galeries sont désertes et qu'à Brooklyn, m'a-t-on dit, les docs au bord de l'East River se transforment eux aussi en galeries.

    Cette prolifération m'a laissée perplexe sur l'art considéré comme une marchandise à la mode avec laquelle beaucoup pensent faire fortune.

     

     

     

  • Georg Baselitz (par Sylvie)

    Totems ou bonhommes de bois ?

    Baselitz 1.jpgBaselitz 2.jpgLes deux grandes effigies de 3m de haut monobloc, en bois barbouillé de bleu, taillées sommairement dans des troncs, dégagent dans le vaste espace de la galerie Thaddaeus Ropac une force primitive et rassurante comme les statues de l’île de Pâques ou certains totems des Arts premiers. Un Collodi pourrait-il animer ces sortes de poupées de bois ?

    Ce sont des figures maladroites, presque inachevées, comme le sont souvent les grands portraits peints tête en bas qui ont fait la renommée de cet artiste germanique, Georg Baselitz, né en 1938, un figuratif dans l’abstraction allemande des années 80. On peut les trouver laids parce qu’à peine dégrossis. C’est le propre de l’Art brut, il dérange.                                                             Toutes deux sont assises, droites dans leurs bottes (des godillots noirs mal équarris, bien ancrés dans le réel) le coude droit appuyé sur le genou, la main sur l’oreille (à l’écoute ?) et couverts d’une casquette blanche, carrée, très germanique sur laquelle est inscrit ou étiqueté le mot « zéro », un mot qui questionne : ont-ils la tête vide? Est-ce l’origine de l’œuvre, le bois, qui est peu de chose?

    A regarder de plus près, ces formes élémentaires gardent sur elles les traces brutales de la hache et de la scie qui les a façonnées. On ne les caresserait pas de peur de se faire mal. Du fait même qu’elles sont peu détaillées, leur phallus est d’autant plus provocateur et agressif. La couleur bleue, un bleu de Prusse délayé au blanc qui m’a paru doux et gai, passé, semble-t-il à la hâte comme de l’aquarelle, laisse voir le bois naturel, la chair du support. J’ai cru sentir dans ce détail une trace évidente de l’attachement personnel et sensible de Baselitz à l’arbre, à la forêt, cette puissance métaphorique propre à la culture allemande et qui résume toute l’histoire de son peuple. Le bleu ne fait pas qu’habiller ces êtres monumentaux, il couvre leur visage comme le charbon celui des mineurs remontant à la surface, aussi noir que leur combinaison et rempli de lassitude. Les géants de Baselitz, mélancoliques et contemplatifs, dont les yeux dégoulinent de blanc ont l’air de s’interroger sur le monde, cherchant pathétiquement appui. Ils pourraient bien symboliser une forme de négation de l’individu comme le mot « zéro » sur leur casquette (qui se réfère à une marque de matériel pour peintres en bâtiment qui a fait faillite) alors que leur taille colossale impose l’image presque aveuglante du fantôme de l’histoire.

    Pinocchio, le pantin de Collodi est devenu un enfant après le dur apprentissage de la liberté ; les bonshommes en bois de Baselitz seraient-ils, l’image d’une Allemagne longtemps muselée…qui a encore soif de liberté ?

    Georg Baselitz, sculptures monumentales, galerie Thaddaeus Ropac, 7 rue Debelleyme, 75003 Paris. Jusqu'au 29 mai.

     

     

     

  • Agnès Thurnauer (par Régine)

    Un nouvel espace consacré à l'art contemporain vient d'ouvrir au fond d'une impasse du XVIème arrondissement, il est magnifique. Sa décoration, adaptée à l'esprit du quartier, diffère de celle des galeries du Marais. Ici pas de béton ciré au sol mais du parquet, pas de spots en guise d'éclairage, mais de superbes lustres, pas de verrière, vestige d'un ancien atelier d'artisan, mais de grandes fenêtres. C'est chic, sans ostentation. tagnès Thurnauer 011.JPG(photo n° 1).

    C'est à Agnès Thurnauer que revient le privilège d'inaugurer ce lieu par une grande exposition d'oeuvres récentes. je ne connaissais d'elle que les portraits réduits à de gros badges sur lesquels sont inscrits le nom féminisé d'artistes célèbres. Cela m'avait amusé, sans plus. Avec cette exposition j'ai découvert qu'elle était avant tout un "peintre", préoccupée de problèmes de peinture et très attentive aux artistes qui l'ont précédée.

    Chaque salle est consacrée à l'un de ses thèmes favoris. Dans la première celui de la danse ou du contorsionniste est le plus récent.

    "Territoire # 1"agnès Thurnauer 009.JPG en est représentatif (photo n° 2). C'est un grand tableau de 2,30 m x 2,30 m, qui date de 2010. Sur un fond fait d'une pluie de rubans gris tombant verticalement en spirale, un personnage, moulé dans une combinaison tacheté façon panthère, fait le pont occupant transversalement l'espace de la toile.  Il se tient sur la pointe des pieds, les bras coupés par le cadre. Sous l'effet cinétique du fond, son corps ondule mais se maintient coûte que coûte malgré cette position inconfortable. Le camaïeu gris et blanc de l'ensemble renforce l'unité du tableau. Cette représentation n'est-elle pas celle de l'éternel problème du rapport du fond et de la forme, de leur accord,  de leur différence et l'équilibriste ne serait-il pas le peintre ?

    Viennent ensuite les séries consacrées aux ailes d'oiseau, thème cher à Agnès Thurnauer. Elle sont dit-elle symbolique de la peinture : elles se déploient, leurs couleurs chatoyantes sont infinies et varient avec la lumière, elles nous emmènent ailleurs... telle cette paire peinte sur des petites palettes qui s'envolent dans un ciel baroque : "Grande prédelle"agnès Thurnauer 012.JPG (97 x 195) (photo n° 3). Le ciel est un autre sujet de prédilection de l'artiste car il est pour elle l'objet impossible à atteindre ; à peine a-t-on commencé à le peindre dit-elle qu'il a déjà changé, tenter de le saisir c'est représenter un temps impossible.

    Les ailes sont souvent peintes individuellement sur des toiles séparées puis assemblées en triptyque "I am #1-2-3", 2010 (195 x 97) (photo n° 4)agnès Thurnauer 013.JPG ; en marge l'artiste a appliqué les palettes maculées de la couleur qui a servi à leur réalisation ; ainsi dans le temps où il regarde la toile le spectateur est amené à en imaginer la réalisation et la matérialité. Dans "Finalement"agnès Thurnauer 001.JPG de 2010 (130 x 195) (photo n° 4), une grande paire d'ailes grises enlève l'icône de la modernité, à savoir l'urinoir de Duchamp, dans un ciel bleu pommelé de nuages. S'ouvre alors pour le regardeur une quantité de sensations mentales. La peinture doit-elle s'en débarrasser pour exister ? En dépend-elle au point de faire corps avec lui ? etc...etc...

    A L'étage deux curieuses petites oeuvres ont retenu mon attention. Elles représentent des cieux tourmentés cernés par le collage de pelures de crayon en forme de petits éventails bordés de couleurs différentes selon les crayons utilisés. C'est fascinant de minutie et de précision (photo n° 5)agnès Thurnauer 005.JPG.

    L'ensemble de ce travail convoque le regard dans le même instant où il invite l'esprit à cheminer ailleurs, vers d'autres sens, d'autres liens... et c'est ce qui le rend stimulant.

    Villa Emerige - 7 rue Robert Turquan, 75016-Paris. Métro Jasmin, du mercredi au samedi de 11 heures à 19 heures. Jusqu'au 5 juin.

     

  • Paul KLEE (par Régine)

    Il est toujours passionnant, parfois enthousiasmant de revenir aux sources de notre modernité. Une exposition plutôt discrète, car les média ne s'en sont pas encore emparés, offre cette possibilité. Elle se tient à l'Orangerie et réunit un peu plus d'une cinquantaine d'oeuvres de Paul Klee appartenant au grand collectionneur suisse, Ernst Beyeler, récemment décédé. Surtout, ne vous privez pas du plaisir extrême que procure la contemplation de ces oeuvres et, par ce printemps ensoleillé, s'y ajoute celui de traverser le jardin des Tuileries et de terminer la visite par une plongée dans les salles consacrées aux Nymphéas.

    L'exposition présente une sélection des étapes significatives du travail de Klee. La première réunnit quelques oeuvres des années 1914/1919, la deuxième celle de l'époque de son enseignement au Bauhaus et à l'Académie de Dusseldorf (1920-1933), la troisième, la plus importante, réunit des oeuvres plus tardives (1935-1940). Plus dramatiques, elles étaient très appréciées de E. Beyeler parce qu'elles récapitulaient, disait-il, le travail de toute une vie.

    Presque toutes de petit format, souvent peintes à l'aquarelle sur un papier contrecollé sur carton, ces oeuvres défient celles des années qui vont suivre où prédomineront l'immensité de la toile, la peinture à l'huile ou à l'acrylique. Sa postérité n'en fut pas moindre, elle est manifeste chez des artistes qui chercheront à traduire les forces fondamentales de la nature, son mystère et sa poésie. Wols ou Laubiès par exemple qui eux aussi ont privilégié le papier, l'aquarelle et le petit format. Michaux et Zao Wou Ki l'ont beaucoup regardé et assimilé. Par delà l'Atlantique on est tenté d'en rapprocher le travail de Tobey toute empreinte de délicatesse et de raffinement.

    Ni figurative, ni abstraite, ignorant la distinction entre réel et imaginaire, ces oeuvre entraînent le spectateur dans des territoires inconnus et cependant extrêmement évocateurs. J'en évoquerai quelques unes.

    Dans "La Chapelle"klee 001.JPG (Aquarelle et détrempe blanche sur papier contrecollé sur carton, 1917, 29,7 x 20,9) (photo n°1), tout un jeu de formes proche d'une écriture, orienté dans des perspectives variées, se construit à partir d'un fragile édifice qui pourrait figurer une chapelle dans le bas du cadre et s'élève jusqu'à son extrémité supérieure. S'y promènent, comme en apesanteur, lettres et pictogrammes célestes (celui de la lune, des étoiles ou du soleil). Le rapport entre cette construction ascendante et les couleurs d'une extrême délicatesse diffuse sur cette architecture onirique une lumière transparente toute empreinte de spiritualité.

    Le bleu lumineux de "Paysage du passé" klee 002.JPGde 1918 (Aquarelle et gouache sur papier contrecollé sur carton, 1918, 22,6 x 26,3) (photo n° 2), enchante les quelques arbres gouachés de blanc et le soleil jaune qui tourne dans le ciel, cercles et triangles se répondent pour entraîner le spectateur dans une rêverie éblouie.

    Quand il réalise le "Lever de la lune" klee 004.JPG(crayon et aquarelle, contrecollé sur carton, 1925, 37,4 x 27) (photo 3), Klee enseigne au Bauhaus, où il insiste notamment sur la puissance de la couleur. Cette oeuvre est comme une symphonie musicale orchestrant le lever de la lune au coeur d'une nuit profonde. Le halo n'entoure pas l'astre, il est repoussé sur les bords sous forme d'un damier ocre foncé, bleu nuit avec un accent de blanc qui agence la surface ; cette partition colorée fusionne pour former un noir, oh combien mystérieux, d'où surgit le disque jaune lumineux d'une lune ronde et majestueusement présente.

    A partir des années 1930, l'oeuvre de Klee devient plus tragique. "Diane"klee 006.JPG(huile sur toile, 80 x 60) (photo n°4) annonce un monde inconnu et menaçant. Sur un fond modulé de bleu et de vert, animé d'un semi de points noirs, la silhouette verte et ocre de la déesse, dessinée avec vigueur, s'avance menaçante, un pied sur une roue, cachant son visage et son corps derrière une cape et des vêtements qui virevoltent autour d'elle. A la partie supérieure une flèche, symbole de la chasseresse, accentue le dynamisme inexorable de l'ensemble.

    En 1938, quand il peint "Sorcières de la forêt" klee 008.JPG(Huile sur papier contrecollé sur jute, 99 x 74) (photo n° 5), Klee, installé à Berne, a fui l'Allemagne nazi et se sait condamné par une maladie incurable. D'épais traits noirs sur un fond très coloré articulent les motifs d'un univers de sorcières. Les corps désarticulés, le masque des visages menace le spectateur. Les arabesques des traits sont comme une écriture dont la liberté est proche de la folie. L'utilisation du jute accentue le côté brutal et primitif de l'ensemble.

    Enfin "Un porche"klee 010.JPG de 1939 (détrempe sur papier Ingres, contrecollée sur carton, 31,6 x 14) (photo n° 6) est une oeuvre de deuil ; entièrement grise elle est un adieu aux couleurs de la vie. Elle laisse percevoir cette porte vers l'au-delà où l'artiste va bientôt disparaître. Une forme casquée garde l'entrée d'un temple inconnu ouvrant sur le vide et sur laquelle est posé un disque blafard. Peinture totalement impressionnante qui traduit l'inconnu devant lequel se trouve confronté tout homme face à la mort.

    Toutes les oeuvres exposées ont la qualité de celles dont je viens de parler. C'est une exposition exceptionnelle et il serait dommage de rater l'occasion de voir le travail d'un artiste si rarement présenté dans notre pays.

     

    Paul KLEE (1879-1940), La collection d'Ernst Beyler - Musée de l'Orangerie, du 14 avril au 19 juillet 2010. Tous les jours (sauf mardi) de 9 h à 18 h.

     

  • Belleville (par Sylvie)

    On dit beaucoup que Paris s'endort, qu'elle devient une ville de vieux, dodelinante et couche-tôt. Le récit de nos explorations diurnes ne suffira évidemment pas à convaincre les grincheux que Paris bouge. C'est pourtant là où je veux en venir. Arpentant depuis pas mal d'années les rues de la capitale, je ne peux m'empêcher de leur trouver sans cesse de nouveaux aspects attrayants ou d'y faire des découvertes surprenantes. Rien à voir, bien sûr, avec la folle "vie  parisienne".

    Prenons  les arts plastiques par exemple puisque c'est notre sujet. Ils ont leurs quartiers: Matignon, Saint Germain des prés, le Marais sont de solides bastions. Comme le XIII ème il y a dix ans, c'est aujourd'hui Belleville qui accueille de nouveaux galeristes, souvent jeunes avec des artistes qui le sont aussi. Loyers encore modérés et espaces parfois somptueux d'anciens ateliers d'artisans en sont la cause. Nous avons rôdé dans ce quartier en devenir , nous  laissant gagner par l'atmosphère tranquille de ce coin au charme provincial du Nord Est de Paris et trouvé, non sans mal quelques fois, presque une dizaine de galeries à l'installation encore sommaire mais aux choix très contemporains. En voilà quelques unes.

    Premier arret rue Jouye-Rouve au nom étrange.La galerie n'est pas novice. Elle a muté de la rue de Malte. Jorge Pedro Nunez a un humour duchampien. Ses sculptures en roues de véloGEDC0012.JPG (photo , ou en escabeau et ses cadres à photos sans photos mais réfléchissant le spectateur sont réjouissants. Et la galeriste n'est pas blasée, elle commente et semble prendre autant de plaisir que nous. Galerie Crèvecoeur, 4 rue Jouye-Rouve, 75020,tel: 09 54 57 31 26. Jusqu'au 7 mai.

    Au même numéro une autre galerie dont la porte nous a été introuvable.Depuis notre passage manqué se tient une exposition de Ernesto Satori. Galerie Marcelle Alix, 4 rue Jouye-Rouve 75020, tel 09 50 04 16 80. Du mercredi au samedi de 14h à 19h. Jusqu'au 22 mai.

     Isabelle Cornaro expose des moulages en plâtre d'objets quotidiens posés sur planche et des films projetés sur eux, dans une réflexion sur la valeur des objets et des objets d'art. C'est à la Galerie Balicehertling, 47 rue Ramponeau, 75020. Tel 01 40 33 47 26. Jusqu'au 7 mai.

    168 Valérie Favre.jpgValérie Favre est loin d'être une inconnue. Les oeuvres sur papier sous vitrines courant tout autour de la pièce, allient différentes techniques et différents univers dans une sorte de copié-collé où communient le réel et l'imaginaire ; des images de fond et des ajouts, des figures et des retouches. Un monde mysterieux et attachant se cachant parfois derrière un motif de rideau de scène. Galerie Jocelyn Wolff, 78 rue Julien Lacroix, 75020. tel: 01 42 03 05 65. Jusqu'au 30 avril.

    La paire de sculptures pyramidales en bois et béton, comme un négatif-positif de Wilfrid Almendra nous a convaincuesGEDC0002.JPG: formes et matériaux sont de toute noblesse, à la hauteur de ce vaste espace qui fut un garage et qui a été préféré au local de la rue de Turenne. Près d'elles, des images retravaillées par Pierre Bismuth d'immeubles de Le Corbusier ...et des travaux de Nick Devereux et  Lisa  Oppenheim. Une galerie conviviale. Bugada et Cargnel (Cosmic galerie) 7-9 rue de l'Equerre, 75019. Tel :01 42 71 72 73. Du mercredi au samedi de 14h à 19h. Jusqu'au 15 mai.

    Etonnants "surplombs" que le travail de Dove Allouche: 38 dessins à la mine de plomb des forêts calcinées du Portugal. Aussi noirs et de la même facture que les épreuves photographiques dont ils sont issus. Galerie Gaudel de Stampa, 3 rue de Vaucouleurs, 75011. Tel: 01 40 21 37 38. Du mercredi au samedi de 14h30 à 19h. Jusqu'au 17 avril.

    Sous le petit écran, dans ce qui devait être auparavant la vitrine d'une boutique, les deux individus en entretien n'ont pas levé les yeux. D'après le prospectus, pas très accueillant non plus, la video était signée Kathryn Bigelow, la réalisatrice du film 'Démineurs". Nous n'en saurons rien, tant pis pour cette fois. Bien des galeristes se plaignent de la difficulté d'attirer les clients ; encore faudrait-il qu'ils fassent un effort. Celle-ci a quelques progrès à faire. Elle se dit pourtant" fondée sur le principe de la disponibilité à l'évènement".Collectif Castillo/Corrales, 65 rue Rébeval, 75019. tel:01 78 03 24 51.Du mercredi au samedi de 14h à 18h.

    Le printemps aidant nous reviendrons, il y aura sans doute encore du nouveau Et, quoiqu'il en soit ill nous restera à voir la Galerie italienne, 75 rue de la Fontaine au roi 75020. Tel: 01 49 29 07 74