Sarkis au Musée Bourdelle
Sarkis au Musée Bourdelle
Allez voir comment Sarkis, un artiste turco-arménien, ranime les oeuvres un peu endormies de Bourdelle en intervenant sur leur lieu d'exposition.
Il a tendu un grand velum orange dans toute la salle dite "des plâtres" créant une lumière ensoleillée presque méditerranéenne, qui redonne vie à une statuaire fantomatiquement blanche, et, il faut bien le dire, assez grandiloquente. Comme un clin d'oeil aux origines grecques de cette sculpture.
La tête du fameux "Centaure mourant" semble inclinée non seulement par faiblesse mais par manque d'espace : le velum bouleverse l'échelle. Les sculptures dont la taille s'ajuste à celle de la nouvelle dimension de la pièce deviennent plus humaines, plus proches, plus denses ; par contre celles pour lesquelles il a fallu percer le velum ("La vierge à l'offrance", "La France") et dont la partie supérieure est dissimulée au regard, paraissent encore plus grandes.
Reste à savoir si ce travail n'est pas plus celui d'un scénographe que celui d'un véritable créateur ? Qui nous dira comment qualifier ce type de démarche ?